Partager la publication "Développement personnel : Ne se fixer aucun port, Ne viser aucun but…"
Hesna CAILLIAU, dans son livre « le Paradoxe du poisson rouge » *, nous présente les fondements de la sagesse chinoise ; idées et façons de faire dont nous gagnerions à nous inspirer pour notre développement personnel.
Celle-ci nous évoque la sagesse chinoise au travers des 8 vertus de la carpe koï; ce fameux gros poisson rouge des bassins et rivières des jardins publics, symbole sacré de la joie de vivre et de la force créatrice.
Ces 8 vertus sont :
- Ne se fixer aucun port
- Ne viser aucun but
- Vivre dans l’instant présent
- Ignorer la ligne droite
- Se mouvoir avec aisance dans l’incertitude
- Vivre en réseau
- Rester calme et serein
- Remonter à la source
Je tenais à vous faire part de mon analyse, quant à la sagesse chinoise et ces 8 vertus, sous le prisme du développement personnel et de ma vision dans le développement et la gestion de votre carrière professionnelle. Vous trouverez ici plusieurs posts sur ces différents points.
Ainsi sur les 2 premiers points, les traditions chinoises n’appellent pas l’homme à changer le monde, seulement à s’adapter à ce monde.
De nombreux clients que je reçois actuellement, souffrent de ce que j’appelle le « toujours plus » … car, « pour être au top, il faut toujours en faire plus » … nous travaillons alors sur des notions telles que l’échec, l’imperfection, … et surtout sur la part de responsabilités qui nous incombent ; la vraie, inscrite sur notre fiche de poste (et non à celle de notre DG).
Le problème dans cette approche, c’est que le salarié se fixe des objectifs inatteignables, et que d’emblée, il se met dans une situation inconfortable, synonyme de stress et de sentiment d’inachevé… il faut donc, toujours en faire plus pour y arriver, et ce jusqu’à l’épuisement.
Ainsi contrairement à Sénèque qui prêchait pour un vent favorable pour celui qui a un but, les sages chinois vous diraient :
« Ne fixe pas ton esprit sur un but exclusif, tu serais estropié pour marcher dans la vie » (Tchouang-tseu) ou encore « le chemin se trace en marchant » (Lao-Tseu).
Autrement dit, sans appliquer parfaitement ce concept à la lettre, il semble bon d’évaluer, de doser, les objectifs que l’on se fixe…
Si nos moyens pour les atteindre nous semblent relativement peu développés, peut-être s’agit-il de découper nos objectifs en plus petits, tous concourant au résultat final.
C’est l’escalier pour atteindre un plus gros objectif ; définissons-en donc chaque marche.
Managers, rappelez vous du fameux SMART que vous développez pour vos collaborateurs et n’oubliez pas qu’il peut aussi s’appliquer pour vous … S pour simple, M pour mesurable, A pour atteignable, R pour réaliste (et réalisable) et T pour temporalisé.
(*)Le Paradoxe du poisson rouge : une voie chinoise pour réussir (Hesna Cailliau, Editions Saint-Simon).