« le passé est dépassé, le futur aléatoire, la seule réalité est l’Ici et Maintenant » (Boudha)
Qui ne s’est jamais dit : « j’aimerais que le temps s’arrête … » tellement celui-ci défile.
A l’heure où les outils technologiques et les services que l’on nous propose sont sensés nous faire gagner de ce précieux temps … tout autour de nous s’accélère.. aussi !!
La notion du temps comme nous l’entendions encore il y a 10 ans, n’a plus de sens aujourd’hui… comme si notre activité professionnelle se déroulait sur un continuum du matin au lever jusqu’au soir tard.
Le mobile, ce concentré de technologies embarquées, nous amène à être joignables ATAWAD (any time, anywhere, any device) partout, n’importe où et sur de nombreux supports ; qu’il s’agisse du téléphone, du mail, du sms, mais aussi des messageries liées aux RS … et ces supports nous suivent.. du matin au soir tard.
Du coup, plus de pause … et même quand la vie nous y oblige (embouteillage, attente d’un médecin, d’un train, …) que faisons nous ? Nous nous reconnectons à cet objet de « communication » !
Au point que cela en devient une addiction pour certains (le syndrome FOMO) et que quelques entreprises envisagent sérieusement de désintoxiquer leurs collaborateurs ; c’est la détox digitale.
On constate l’arrivée de nouveaux modèles destinés à nous accorder plus de temps, c’est la mode du SLOW pour « slow food », « slow sex » … slow work ? ou slow life !! des bars à sieste arrivent à Paris, comme des salles de détente high tech dans certaines grandes entreprises.
Plus qu’un programme ou une mode, je pense qu’il s’agit surtout de s’écouter soi même, de prendre conscience de sa dépendance aux outils, mais aussi de savoir s’arrêter.
La pause nous permet de « recharger nos batteries » … ce même geste que nous faisons avec soin pour alimenter nos portables, faisons-le pour nous !!
Prendre une pause,..:
Ce n’est pas… | C’est… |
Se poser dans un canapé et regarder la télé | S’écouter, apprendre à poser des mots sur son ressenti, ses émotions |
Jouer à Candy Crush sur son portable | Se ressourcer, avec des activités simples, qui nous ressemblent |
S’occuper de ses enfants tout en faisant autre chose dans la maison | Se Déconnecter de tout engin portable le temps de la pause |
Ecouter de la musique en faisant la vaisselle | Partager des moments entre amis |
Réfléchir à ce qu’on fera, après | Déjeuner en prenant conscience du goût, du mélange des saveurs des différents aliments |
Se balader, sans prendre conscience que ce qui se passe autour de soi | |
Fonctionner en mode automatique |
… je vous propose ainsi de faire le test (ici) pour évaluer votre aptitude à la méditation pleine conscience.
La méditation pleine conscience s’avère de plus en plus médiatisée et appréciée, comme un moyen de faire une pause, de recentrer ses idées, de s’écouter pour être davantage en phase avec soi-même. Des séances régulières sont toutefois nécessaires.
Pour essayer, voici par exemple une petite application sympathique (et oui ! sur votre smartphone…) Petit Bambou .
Voici un moyen de concilier 2 expressions : vivre « avec son temps » et « prendre son temps » !
Comme l’évoque Hesna Cailliau(*), nous avons tendance en Occident à réduire le temps à l’espace temps. Or, à côté du temps chronologique (le temps « perdu », « gagné », « gaspillé ») de nos montres qui nous dévore, il y a celui de la grâce qui nous revigore. Les poètes, mystiques et amoureux savent vivre ces moments uniques où le temps suspend son envol.
C’est ainsi que, en se décentrant à intervalles réguliers des tracas de notre existence, nous pourrons sentir et ressentir pleinement la vie.
Alors, en ce 30 décembre, permettez moi de vous souhaiter une belle fin d’année, profitez de ces instants précieux entre proches, et au présent … avant même de vous souhaiter plein de choses pour l’année suivante !
(*) « le Paradoxe du poisson rouge » , Hesna CAILLIAU , éd. Saint-Simon