Le choix…
« Aujourd’hui c’est ton anniversaire, tu as le droit de faire ce que tu veux … » A cette phrase entendue récemment, car le saviez-vous, je suis depuis peu, devenue « sénior » pour le monde du travail… et oui, … Je n’ai pu m’empêcher de répondre que le choix, mes choix, je les prenais – en pleine conscience – tous les jours et… pas seulement le jour de mon anniversaire … et que donc, je faisais ce que je voulais tous les jours …
Ce à quoi on m’a opposé le fait qu’il y avait des contraintes dans la vie …
Oui, bien sûr, il y a des contraintes. Celles-ci orientent plus ou moins nos choix. Notre rôle est de savoir les identifier, les repérer, les limiter, et les étudier pour faire en quelque sorte, les meilleurs choix pour soi.
Tout est choix … Choisir sa vie, ses études, son orientation, cette entreprise plutôt qu’une autre … Etre patron ou salarié (pour reprendre une citation qui fait écho ces derniers jours), être coureur automobile ou à pieds, être patient-testeur pour un laboratoire médical…
Notre vie entière est faite de nos choix.
Combien de clients rencontrés me disaient avoir réussi de brillantes études et pourtant … ils ne faisaient pas le job de leur rêve …
Combien d’étudiants rencontrés en 1ère année d’école de commerce, m’évoquaient un choix « par dépit ; je ne voulais pas être ingénieur alors, j’ai choisi commerce » …
Combien de demandeurs d’emploi, qui en situation d’entretien de recrutement, n’osent pas poser de question sur la façon dont on va les intégrer … et ne s’assurant ainsi pas des valeurs de l’entreprise qui les embauche, remettent en cause leurs compétences professionnelles avant la fin de la période d’essai … alors qu’il ne s’agit souvent que d’une inadéquation de valeurs … Oui, je l’affirme, un demandeur d’emploi est aussi (et je dirai même surtout à ce moment précis de sa vie) en « position de choix ».
Notre éducation, notre culture même, ne nous aident pas dans tout cela. « Tu es bon mon fils, choisis un cursus scientifique » … au lieu de « tu es bon mon fils, tu as la possibilité de choisir la voie qu’il te plaît » …. Ou encore « tu n’es pas bon à l’école mon fils, qu’est-ce que toi, tu aimerais faire … ».
Au fil de ma carrière (je suis sénior !) j’ai souvent constaté que la notion de plaisir dans le travail était associée à la réussite…
Comme la douleur que l’on ne veut pas subir et que l’on annihile par la prise de médicaments, notre société a établi un modèle, des codes … une certaine approche où l’on est « pris en charge », « cocoonés » au point que cela en est « infantilisant » ; comme s’il s’agissait de nous « protéger » de la maladie, du chômage, du tabac, des bisphénol actifs, des ondes, du dioxyde de carbone, des microbes, des bactéries …. mais malheureusement, pas encore des fanatiques.
Et nous, dans tout cela … Sommes-nous réellement mieux pour autant ? Vraisemblablement NON… pour autant, nous n’OSONS pas.
Quel paradoxe !
Faire des choix c’est vivre, … bien sûr que les contraintes existent …mais elles font partie du paysage, à nous de nous y adapter (et non l’inverse) et à les faire cohabiter, tout en restant maître de notre vie. Faisons-nous donc confiance.
A méditer pour finir cet article, cette citation de Paul Valéry « Nous créons nos malheurs avec une ingéniosité, un raffinement, qui n’ont d’égal que notre inconscience à nous en reconnaître l’auteur ».