Lorsqu’on travaille on a souvent le nez sur le guidon : pas le temps de penser à soi, on est absorbé par les projets, les missions, les clients, les collaborateurs, les urgences, les aléas … Comment diminuer la pression? voici trois questions clé pour vous permettre d’apprivoiser vos objectifs, le temps et même votre stress!
Et Vous ? dans tout cela?
Pour diminuer la pression, nous avons recensé 3 questions, afin de vous aider à vous « poser » !
Question1: Vos objectifs sont-ils à votre portée?
Le principe même des entretiens annuels, c’est de fixer en collaboration avec votre manager, des objectifs réalistes et atteignables.
Si l’on vous fixe des challenges impossibles à relever, il faut réagir!
Beaucoup de cadres ont tendance à se satisfaire du flou artistique et à se dire : « je vais me débrouiller pour y arriver avant la fin de l’année!«
Ils estiment aussi que la mesure de leur activité ne se résume pas à l’atteinte de ces fameux objectifs et que « c’est le travail au quotidien: « mon manager voit bien que je bosse, c’est ce qui compte! »
A cela s’ajoute la crainte de paraître incompétent et la difficulté à reconnaître ses faiblesses… Dans ce cas, on observe généralement 2 attitudes:
- rejet de la faute sur sur l’entreprise; ça soulage!
- Déni … Ce qui a pour conséquence de mettre l’équipe sous pression, de nous mettre également sous pression ! Et l’on commence par annuler les vacances, on travaille jour et nuit et on frise (on le découvre trop tard) le burn-out.
Il est donc important de calibrer les objectifs que l’on vous a fixé.
Conseil 1: Utiliser la méthode SMART pour vos propres objectifs
Attention à ce qu’ils vous concernent directement et qu’ils soient atteignables; c’est la fameuse méthode Smart bien connue des managers celle-ci reprend les 5 piliers d’un objectif bien managé.
- S comme Spécifique: chacun a besoin d’un objectif qui lui est propre qui décrit clairement simplement et précisément le résultat à atteindre
- M comme Mesurable: pour savoir si l’objectif est atteint il importe de déterminer la façon de le mesurer
- A comme acceptable: pour être acceptable il doit être adapté à vos compétences à l’inverse s’il est trop facile ce n’est pas motivant il doit être aussi Ambitieux
- R comme Réalisable: les moyens attribués doivent correspondre aux résultats attendus
- T comme Temporel: l’objectif doit être assorti d’un délai à tenir et un suivi régulier
Conseil 2: Demander des précisions à votre n+1
Demander n’est pas synonyme d’incompétence! L’idée est de mieux mesurer la pierre que vous apportez à l’édifice!
Ne pas hésiter à expliciter votre demande et si par hasard, vous n’obtenez pas plus d’explications ou que celles-ci ne sont pas assez claires, faites remarquer par écrit, par exemple par mail.
Un manager de proximité doit être un entraîneur soit, cependant un entraîneur doit aussi donner les règles du jeu.
Question 2: Disposez-vous des moyens nécessaires pour atteindre vos objectifs?
Ai-je les moyens d’y arriver moyens humains, financiers, logistiques,… ?
En effet, plus les indicateurs ont été clairement définis à la base, plus il est facile de fait de comprendre comment atteindre les résultats.
Conseil 1: faire préciser les indicateurs et les différencier
Il est important de faire la différence entre des indicateurs dits « de moyens » et des indicateurs dits « de résultats »
Voici des exemples d’indicateurs clairs:
- combien de visites effectuées (indicateur de moyens)?
- quelle cible?
- quel taux de réussite des visites (indicateurs de résultats)?
Conseil 2: managez votre manager
Il s’agira de prévoir des rencontres régulières avec votre manager (s’il ne les a pas prévues), pour un suivi régulier de vos objectifs. Les points d’étapes lui donnent de la visibilités sur vos actions et vous, vous assurez de travailler dans le sens de la marche et d’être au courant, des évolutions stratégiques concernant vos projets en cours.
Donc pas de rendez-vous entre deux portes ou par échanges de mail; favorisez les entretiens, en face à face.
Conseil 3: différencier la notion de Pouvoirs et de Responsabilités
De fait, si vous avez l’impression de vous épuiser bien que vous ayez relativement bien calibrer vos objectifs et moyens, le problème peut aussi venir de l’organisation dans laquelle vous travaillez …
Avez-vous déjà entendu parler de la boucle « POUVOIRS – RESPONSABILITES »?
Ce concept a été développé dans l’approche neurocognitive et comportementale, par les travaux du Dr Jacques FRADIN.
Selon ce schéma, vous comprendrez qu’une asymétrie entre le pouvoir que l’on vous donne dans l’organisation et les responsabilités, entraîne forcément des difficultés dans pour appréhender votre mission.
Par exemple, si vous n’avez pas la « main » sur la situation alors que vous en avez la fonction, un échec éventuel pourrait vous être imputé. Cette situation se répétant régulièrement, pourrait vous amener à vous démotiver, à développer un sentiment d’écrasement voire d’injustice… et surtout à développer une énergie « inutile ».
Suivant votre situation, il s’agira de faire rééquilibrer ces deux notions auprès de votre manager ou de la RH, voire d’envisager de rechercher un autre job ailleurs, si l’organisation n’est pas prête à changer …
Question 3: Disposez -vous du temps nécessaire pour mener à bien vos objectifs ?
Le temps, le temps qui file … Nous n’avons jamais le temps! Finalement, l’a-t-on vraiment optimisé ?
Conseil 1: Gérer ses priorités
Tout le monde a toujours des bons conseils pour vous aider à gérer vos priorités!
Concept un peu fourre tout, la « gestion des priorités » est souvent employée en entreprise, à toutes les sauces!
Qui n’ a pas entendu cette phrase lors de son entretien annuel, comme le moyen idéal de « botter en touche » lorsque vous alertez sur votre charge de travail … Et,comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, je vous propose de commencer par vous appliquer ces 2 petites méthodes:
- Une méthode simple consiste à, dans un premier temps, classer les sujets qui vous occupent selon ce tableau à double entrées, croisant le degré d’importance du sujet à sa rapidité de traitement:
Moins IMPORTANT | TRES IMPORTANT | |
RAPIDE | xx | |
LONG | xx |
Bien évidemment, les points à traiter en premier, sont situés dans les cases identifiées par les « xx »
- Dans un second temps, avec cette méthode, vous avez acquis deux mots magiques:
- « Gère ce dont tu te sens capable aujourd’hui«
- « Gère de dont tu as envie«
Et si c’était ça finalement, gérer nos priorités? Et non pas, comme nous l’avons longtemps cru, gérer nos injonctions « il faut que » ? Voilà ce qui va vous guider pour « trancher » ou arbitrer vos priorités.
Conseil 2: Et si on osait s’arrêter
Si je m’autorise à souffler un peu et digérer, si je me montre un peu plus indulgent avec moi même, pour mieux définir simplement ceque je me sens capable de réaliser, là, maintenant.
Si je m’autorise à me poser, à m’écouter pour définir ce dont j’ai réellement envie, et non pas ce qu’il serait raisonnable de faire ou ce qu’ « on » aimerait me voir faire. …Peut être que ma vie serait plus simple à gérer???
Oui!!! Je teste actuellement…et ça marche😊!
Alors maintenant, « gérer ses priorités va devenir : gérer mes envies selon mes capacités du moment« . Ca ne veut pas dire « ne rien faire », simplement faire différemment, en s’écoutant.
Non seulement c’est bien plus reposant de fonctionner ainsi…mais en plus ce qui doit avancer avance aussi vite, si ce n’est plus…!
Et oui, J’ose vous le dire … et comme je suis assez cohérente, je vous renvoie vers mon article « développement personnel: vivre l’instant présent« , rédigé il y a déjà … un certain « temps » !! vous y trouverez une petite méthodologie adaptée à ce qui nous occupe ici.
Pour aller plus loin, une vidéo sur l’approche neuro-cognitive et comportementale de l’ANC ici