En ce contexte morose, d’entrée dans l’hiver, de crise dont on nous rabâche les oreilles, si l’on parlait de détente, de sérénité, d’apaisement …
Prend-on assez en compte ce concept ? Non, notre éducation judéo-chrétienne nous oblige à penser travail, objectif, résultats … et la pression s’amplifie, ou plutôt nous-mêmes nous l’amplifions, « pour être au top, être dans le coup, gagner des parts de marché, évoluer … trouver de nouveaux clients »…… STOP !
Et si l’on parlait de Sérénité ; cet apaisement intérieur, après des moments d’agitation, du stress et de la tension…
On sait très bien que cela ne va pas durer, « Sérénité » rime avec « intermittence » et pour autant, sait-on reconnaître ces moments privilégiés lorsqu’ils arrivent ? sait-on vraiment en « profiter » ? … car c’est bien de cela dont il est question … s’en nourrir, serait source d’équilibre ; ceci nous permettant de prévenir, de protéger notre Bien-Etre, ainsi que celui de nos proches.
Notre inconscient a tendance à ne retenir que ces moments d’ennuis ; à noter que notre cerveau est aussi câblé pour traiter ces infos négatives (instinct de survie) … on rumine les situations complexes, cela nous hante, nous empêche de dormir et d’être heureux.
Malheureusement notre cerveau est incapable de ruminer, naturellement, les situations heureuses. Par exemple, la dépression supprime les souvenirs d’émotions positives … et pourtant, la sérénité s’apprendrait … les gens les plus sereins, auraient entre 55 et 70 ans ; comme si, à un certain âge, on prenait conscience que le temps passe vite et qu’il est temps de vivre et de profiter l’instant présent…
Nous savons que nous devons le faire, mais nous n’arrivons pas à le faire ; un entraînement mental est donc nécessaire pour y arriver.
Quelques pistes :
– Se remémorer des événements positifs,
– Penser à l’instant présent, surtout lorsque le moment est agréable
– Recréer du lien social, aider les autres,
– S’accorder une pause agréable minimum par semaine et la vivre pleinement
– Sourire, …
décrocher
Smartphone, Pc : savoir décrocher = le secret du bonheur? …
Les vacances approchent….Et si on en profitait pour décrocher l’ensemble des fils qui nous tiennent en veille permanente avec le boulot … Exit les ordi, smart phone et autres appareils High tech…
L’idée de passer des vacances déconnectées semble séduisante non? Et bien NON, si l’on suit un récent sondage qui nous révèle que nous sommes 70% (hommes et femmes confondus) à être stressés à l’idée de nous retrouver sans notre portable …
Cette tendance semble pourtant acquise aux États-Unis, où certaines écoles californiennes bannissent l’ordinateur jusqu’en classe de 4ème.
Certains hôtels font même payer très cher leurs chambres ‘no wifi’….
Persuadées que le ‘trop plein’ d’outils technologiques nuit au bien-être de leur collaborateurs, certaines directions des ressources humaines commencent à réfléchir à la question. Celles-ci pensent, et selon moi à juste titre, que le package bureautique (portable + PC et messagerie à distance) contribue réellement à ne pas faire de ‘break’ entre la vie pro et la vie perso.
Combien de cadres ai-je entendu me dire, « j’ai peur de partir 15 jours en congés; ma boîte mail va encore être saturée »….ou d’autres, prendre sur leur dernier jour de congés, un temps pour traiter leurs mails à distance afin de rentrer sereins au bureau …
Une DRH m’évoquait traiter de son lit, par un mal de dos l’empêchant de se lever, traiter mails et appels …
Une de mes clientes évoquait récemment le souhait d’organiser une journée sans mail au sein de son entreprise … Avec quelques craintes tout de même; ‘on ne peut tout de même pas arrêter l’activité de l’entreprise ‘.
Deux réflexions me viennent à l’esprit :
1) on se rend compte que cet outil de communication qu’est le mail, est bien devenu incontournable même s’il s’avère aujourd’hui déjà obsolète …
2) Qu’au-delà de l’utilisation des outils imposés par la vie professionnelle d’aujourd’hui, nous sommes dans l’incapacité de dire « stop » dans un temps donné (à l’occasion de congés, d’un arrêt maladie..). Nous sommes entraînés dans une course effrénée à l’information, comme si celle-ci dépendait de notre vie « professionnelle » … pour être informé, pour être au courant … ne dit on pas que de disposer de l’information c’est disposer du pouvoir … il s’agit bien là d’une forme d’addiction (!)
Quelques pistes pour décrocher ou tenter un décrochage au sein de son entreprise:
Individuellement :
– S’imposer un temps dans son agenda pour traiter les mails à son retour de congés
– Savoir dire et écrire, dans un mail d’absence, par exemple ; que vous ne pouvez traiter vos messages et prévoir un passage de relais en cas d’urgence (vous vous serez bien sûr consultés en amont)
– Savoir relativiser les urgences
– S’imposer un code couleur pour prioriser vos mails, les boites mails disposent toutes de ce genre d’options….faites l’expérience, ne pas répondre à certains mails n’aura aucune conséquence (si si essayez !)
Au sein de l’entreprise :
– Initier /Créer un groupe de travail sur le sujet,
– élaborer une charte de bonne utilisation des mails (titre clair, règles d’urgences, … Ne pas faire de mail quand on peut se déplacer dans le bureau voisin … Idem pour les managers qui favoriseront ainsi les contacts humains à la pseudo note de service ….
– imposer des ordinateurs fixes plutôt que des portables qui vous incitent inconsciemment à travailler à la maison ou, permettre plus de souplesse dans une organisation du travail bureau/télétravail …
… Qu’en pensez-vous? Et vous, des idées ou des exemples dans vos entreprises ? Vos témoignages sont les bienvenus